Numéro 171 - juin 2022

La plupart des jeunes qui ne trouvent pas d'emploi après leurs études ont droit, au terme d’une période non indemnisée d’un an, à une allocation de chômage, appelée « d'insertion ». En 2015, le gouvernement Michel a supprimé droit cette pour deux groupes : les plus 25 ans et moins 21 sans diplôme d'études secondaires. L'objectif était d'inciter chercher davantage un emploi quitter l'école prématurément. Des scientifiques l’UCLouvain (Muriel Dejemeppe Bruno Van der Linden), l’UCLouvain-Saint-Louis Bruxelles (Koen Declercq) l’UGent (Bart Cockx), examiné si ces réformes atteint objectifs. Résultats :
 
 Pour l’enseignement secondaire, la réforme passe complètement côté son objectif. suppression du l’allocation d’insertion n’a d’effet statistiquement significatif ni sur chances trouver emploi, l’obtention ou encore l’abandon scolaire ;
 Les diplômés supérieur rapidement fait réforme, mais ce n’est durable. Plus précisément, entre troisième sixième mois suivant l’inscription en tant que demandeur d’emploi, transition vers emplois intérimaires très courte durée certes augmenté, résultats indiquent favorisé l’accès durables.
 Cette étude révélé effet intentionnel qui, raison leur âge, risquaient perdre droits aux allocations fois sortis études. perspective incité certains achever tôt arrêter Devant résultat se pose question savoir supprimer est meilleur moyen d’améliorer performances académiques dans supérieur. Après tout, effets positifs concernent qu’un petit groupe, tandis susceptible d’accroître dépendance financière bien vis-à-vis familles plonger pauvreté (effets n’ont pu être mesurés cadre étude).
 Comment expliquer ? incitations financières travail sont efficaces tout monde toujours bons effets. fin études, année s’écoule aient d’insertion, incite beaucoup d’entre eux activement emploi. Par conséquent, quand arrive moment où perdent allocations, ceux jouent rôle souvent déjà trouvé Au sein groupe chômage moment-là, guère efficaces. Ce compétences appropriées l’emploi, difficultés prendre compte conséquences futures décisions procrastinent. littérature montre problèmes principalement peu scolarisés. Ceci permet comprendre pourquoi nous trouvons d’effets public parmi (futurs) diplômé·es supérieur.
 Implications politiques recherche UCLouvain, Saint-Louis UGent deviennent inefficaces mesure s’allonge. formation l’accompagnement demandeurs d’emploi alternatives été évaluées d’autres recherches (notamment publiées Regards économiques, numéros 160 108).
 Population étudiée méthode d’évaluation utilisé données administratives FOREM VDAB, ainsi départements charge Communauté flamande Fédération Wallonie-Bruxelles. Afin mesurer ils contrastent l'évolution d'âge perdu prestations 2015 celle d'autres n'ont droit. dite différence différences » sous certaines conditions dont l’étude vérifie crédibilité. examinés (potentiellement temporaire) 6, 12 18 l'inscription d'emploi, l'achèvement l'arrêt prématuré supérieur, n'a examinée secondaires.
 réalisée grâce financement Banque nationale Belgique.